M. Emile Espérandiku donne lecture de la note suivante :

« En août dernier, j'ai eu l'honneur de vous renseigner sur les résultats des fouilles que je fais pratiquer sur l'emplacement d'Alésia. Les moyens très limités dont je dispose ne m'avaient encore conduit à aucune découverte de beaucoup d'intérêt. J'ai été plus heureux en septembre et, des nombreuses antiquités depuis lors mises au jour, deux au moins, en raison de leur nouveauté, me paraissent mériter une description particulière.

La première est une statuette de pierre blanche très fine, haute deO m. 43r représentant un personnage barbu, debout, vêtu d'une tunique par-dessus laquelleest une cuirasse, et d'un manteau flottant agrafé sur l'épaule droite (fig. 1). Un pan de ce manteau, couvrant la poitrine, est ramené sur le bras gauche. Les jambes et les bras sont nus; les pieds paraissent chaussés, si toutefois le sculpteur, en n'indiquant pas les orteils, n'a pas compté sur le coloriste, pour l'achèvement de son œuvre.

La coiffure du personnage est de forme cylindrique et, peut- être, accompagnée de tours. La tête de ce personnage est placée entre deux colombes, qui lui fontface, posées l'une et l'autre sur un rameau de chêne avec glands. A droite, sur le sol, est accroupi le chien Cerbère. Les mains font défaut ; une tête de colombe a été retrouvée, mais l'autre manque, ainsi que les pattes antérieures du chien. La main droite tenait un objet dont it est difficile d'indiquer la nature. Il est de forme torse et rap-